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Aux amis des plantes médicinales

Traditionnellement, notamment en temps de guerre et pénurie, et ceci bien avant la sécurité sociale, pour préserver ou retrouver sa santé, la population avait l’habitude de commencer par chercher les solutions locales, essentiellement les plantes.  

Face à la situation actuelle de crise voire « de guerre », d’après les termes du Président de la République, nous vous invitons à regarder comment en tant que citoyen.ne.s responsables nous pouvons faire notre part pour nous protéger et protéger les autres.

LE RESPECT DES CONSIGNES OFFICIELLES ACTUELLES DE CONFINEMENT EST BIEN SUR LA BASE DE CE QUE NOUS DEVONS APPLIQUER ET RESPECTER.

          Il existe autour de vous des producteurs de plantes en vente directe qui produisent des plantes médicinales de qualité. Ils n’ont pas la prétention d’avoir « la » ou une solution face à l’épidémie de coronavirus, des spécialistes travaillent sur la question.  

            Essayer de rester en bonne santé peut s’envisager avec les plantes, mais pas n’importe comment, ni avec n’importe quoi

Comme depuis toujours, les plantes sont là pour nous aider, et nous pensons qu’elles peuvent être utiles pour se prendre en main en amont et prendre ses propres responsabilités, y compris dans cette crise inédite et exceptionnelle, où les professionnels de santé sont dans une situation de surpression extrême, voire de saturation. Nous leur exprimons tout notre soutien dans cette situation critique où ils sont en première ligne. Le système de santé dont nous bénéficions dans notre pays nous permet dans des conditions normales d’avoir accès à des moyens hospitaliers quand cela est nécessaire et c’est une chance.

Ils ne pourront vraisemblablement plus accompagner au mieux les petits maux bénins du quotidien, surtout dans les zones rurales et des périphéries urbaines populaires qui sont souvent devenues de véritables « déserts médicaux ». 

            Quelques moyens simples et sûrs peuvent être mis en œuvre aujourd’hui pour se préparer son organisme à affronter une éventuelle contamination, à lui donner les moyens de mieux se défendre si l’infection avait lieu, afin d’en limiter les complications et l’intensité.

            N’hésitez pas à faire appel aux producteurs, paysan.ne.s herboristes qui connaissent bien leurs plantes et leurs usages traditionnels

            C’est dans un esprit de civisme responsable que nous souhaitons partager avec vous ces réflexions et propositions.

            Bien évidemment, nous ne prétendons aucunement nous substituer aux professionnels de santé actuels, il s’agit simplement de participer à notre échelle à la protection de nos semblables.

Des plantes traditionnellement reconnues peuvent être consommées EN QUANTITÉ LIMITÉE ET RAISONNABLE, sans exagérer les quantités habituelles, sur une période de quelques semaines. 

CE SONT QUELQUES EXEMPLES, RESTEZ RAISONNABLES, ÉVITEZ DE TOUT MÉLANGER, NE SURDOSEZ PAS, CELA NE SERVIRAIT A RIEN, BIEN AU CONTRAIRE.

EN EFFET, UNE SUR-STIMULATION DU SYSTÈME IMMUNITAIRE, BRUTALE ET INHABITUELLE PEUT EXERCER UN EFFET TOTALEMENT CONTRAIRE ET NÉFASTE, SURTOUT EN CAS DE SITUATION QUI NECESSITERAIT UNE RÉANIMATION. 

NE TRANSPOSEZ PAS LES PROPRIÉTÉS D’UNE PLANTE EN TISANE AVEC LA MÊME PLANTE EN HUILE ESSENTIELLE. ELLE PEUT ÊTRE TRÈS ÉLOIGNÉE EN TERMES D’USAGE ET DE TOLÉRANCE

RESTEZ CRITIQUES ET PRUDENT.E.S PAR RAPPORTS AUX FORMULATIONS MIRACLES, NOTAMMENT A BASE DE PRODUITS NATURELS QUI PEUVENT ÊTRE VEHICULEES, NOTAMMENT SUR INTERNET.

Le cynorrhodon le « fruit » de l’églantier (Rosa canina s.l.) est extrêmement riche en vitamine C, un composé important dans le fonctionnement des défenses naturelles de notre organisme. On le prépare en infusion de 15 mn à température inférieure à 70° C à raison de 4 ou 5 « fruits » par bol, pas plus. 

La tisane de sommité fleurie d’aigremoine (Agrimonia eupatoria), ou de racine de grande aunée (Inula helenium) pourront également apporter une aide au bon fonctionnement du système respiratoire

Le bourgeon de pin (Pinus sylvestris), la sommité fleurie d’hysope (Hyssopus officinalis), de lierre terrestre (Glechoma hederacea), la feuille de plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la feuille d’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus) sont traditionnellement utilisées pour faciliter la respiration et l’expectoration lorsque les bronches sont encombrées. Une pincée par tasse de 20 cl d’eau bouillante laissée 10 mn à infuser à raison de 3 ou 4 tasses par jour. 

Enfin la tisane de feuille de mélisse (Melissa officinalis) sans danger ni contre-indication, à raison d’une pincée par tasse d’eau frémissante deux ou trois fois par jour, (ou bien quelques feuilles de mélisse ajoutées aux exemples de tisanes précédentes) peut nous aider à gérer le stress qui nous atteint toutes et tous.

Nous vous donnons volontairement ces quelques exemples pour que vous puissiez vous orienter vers des ressources locales. 

SI VOUS AVEZ DES SYMPTÔMES IMPORTANTS, IL FAUT BIEN SUR APPELER LE 15

Le plantain, le bourgeon de pin, le lierre terrestre sont des plantes assez souvent communes et pour lesquelles il n’y a pas de confusion probable.

Les sites suivants permettent d’identifier ces plantes et de savoirs si elles sont éventuellement rares ou protégées dans votre région (www.tela-botanica.org, www.florealpes.com )

Toutefois, prenez votre temps, essayez de faire valider vos cueillettes éventuelles par un producteur-herboriste (envoyez des photos) il ou elle vous dira si oui ou non vous pouvez consommer en sécurité. En cas de doute abstenez-vous.

Prenez soin de vous et des autres,

Au plaisir de vous revoir sur les marchés et dans nos fermes, si toutefois nous arrivons à survivre aux difficultés économiques qui se profilent.

Merci de soutenir tous les petits producteurs locaux qui sont gage de qualité et de résilience des territoires

Echanges entre SIMPLES et la Guilde des herboristes québécois

Thierry Thévenin a rencontré Caroline Gagnon lors du passage de cette dernière en France.
Une belle rencontre que nous vous partageons.

Message de Thierry Thévenin aux cousins herboristes québécois

Échange entre Thierry Thévenin, paysan herboriste Français et Caroline Gagnon, lors du passage de Caroline en France au printemps 2019.

Publiée par La Guilde des herboristes sur Mardi 5 novembre 2019

L’agriculture biologique face aux éléphants

L’Association Minga a publié un texte de réflexion sur l’évolution de l’agriculture biologique en préparation du congrès mondial de la bio 2020.

« C’est en s’appuyant sur des arguments écologiques liés au réchauffement climatique et à l’érosion de la biodiversité que les grands conglomérats de l’agro-industrie font désormais pression sur la Commission européenne pour réviser par le bas la directive OGM et permettre le développement des biotechnologies (New Breeding Techniques).
Dans ces circonstances, ne pas associer à la lutte contre les OGM une forte mobilisation pour promouvoir des variétés reproductibles et libres de droits, c’est comme refuser de ré-éprouver l’élan qui avait conduit les pionniers de la bio à penser une agriculture porteuse d’un projet de société en réaction aux boucheries de la première guerre mondiale. »

Lire la suite : http://www.minga.net/contribution-au-congres-mondial-de-la-bio-2020/

Herboristerie en France – on en est où exactement ?

Christophe Bernard de Althéa Provence a réalisé une interview de Thierry Thévenin pour éclairer sur le besoin de reconnaissance des petits producteurs de PPAM en France.

La vidéo est disponible sur son site

Dans sa lettre d’information hebdomadaire, il accompagne la vidéo du texte suivant, que nous vous partageons.
 » Dans le monde des plantes médicinales, les gens importants, ils ramassent, cultivent, transforment et conseillent les plantes.
Ils ne siègent pas dans différentes commissions à Bruxelles.
Non, ils sont tout en bas.
Ils se lèvent tôt et se battent pour en vivre.
Ils grattent la terre, se fendent les ongles, se cassent le dos.
Mais punaise, qu’est-ce qu’ils aiment ça ! Parce qu’en bas, sous le soleil, on est bien.
Ils ont choisi ce métier car ils ont l’amour de la terre, de la nature et des plantes.

Il y a les précurseurs, les « anciens » (mot que j’utilise avec respect), ceux qui ont roulé leur bosse.
Thierry a démarré son activité de paysan-herboriste vers la fin des années 1980.
Comme il le dit lui-même, il a démarré « en toute naïveté, en toute candeur ».
Quelques décennies et un procès plus tard, il est devenu l’un de nos grands défenseurs de la cause.
Thierry et ses collègues ont défriché pas mal de choses pour la nouvelle génération.
Ce Thierry, en France, on le connaît bien. C’est Thierry Thévenin.

Et donc, je vous connais :-), vous allez penser que la nouvelle génération a de la chance.
Tout est tracé, tout est simple pour eux, les blocages ont été démolis, les barrières sont tombées !
(rires… comme disait Coluche, ‘tendez, c’est pas fini !)

Parlons donc de cette nouvelle génération d’amoureux des plantes.
Audrey et Julien ont démarré il n’y a pas si longtemps.
Ils touchent à peu près à tout : ils préparent des plantes en vrac, des teintures, macérats de bourgeons, onguents, huiles essentielles.
C’est tellement facile pour eux (sarcasme) qu’Audrey est venue expliquer sa situation au sénateur Joël Labbé. (pour information, nous avons enfin un sénateur qui semble vraiment s’intéresser à notre quête).
Ça, c’était en mai dernier 2019. Je vais vous donner le lien pour que vous puissiez écouter le témoignage.
Et moi, lorsque j’écoute l’histoire d’Audrey, j’en ai la mâchoire qui se décroche.

J’ai donc demandé à Thierry de venir éclaircir la situation actuelle.
Comment on en est arrivé là ?
On va où exactement ?
Y a-t-il un espoir que la situation s’améliore bientôt ?
Que pouvons-nous faire, nous, amoureux des plantes ?
Quel est notre devoir citoyen ?

Si vous habitez en France, regardez cet entretien.
Si vous n’habitez pas en France, venez voir ce qui se passe au pays de Molière. »

Rencontre vidéo avec des Paysan.e.s-Herboristes

SIMPLES est un des membres fondateurs de la Fédération des Paysans-Herboristes qui travaille depuis 2016 à une reconnaissance de ce statut.
Dans le film ci-dessous, des productrices et producteurs concerné.e.s témoignent sur la nécessité d’une évolution réglementaire sur leur profession.
A découvrir et à relayer.

Paysan.ne Herboriste par Hélène Charpentier – 9 minutes – Septembre 2019